L’urgence d’intervenir était réelle, l'un des poteaux porteurs de la flèche était complètement fissuré.
Fragilisée par la tempête de 1999 et par l’usure du temps, la flèche de la grande chapelle devait impérativement être restaurée : l’eau s’infiltrait dans le bois qui la compose, ce qui la rendait de plus en plus instable. A tel point que nous devions abriter les élèves dans le gymnase, les jours de grand vent. Il était temps d’agir !
Le début des travaux a d’ailleurs largement confirmé le diagnostic réalisé initialement : l’enlèvement de la couverture existante, en février 2011, a révélé un état de dégradation plus avancé que ce que l’on pouvait supposer. Certaines pièces maîtresses étaient localement détruites, tandis que les autres étaient engagées dans un processus de dégradation exponentiel. Les artisans ont même découvert que l’un des 8 poteaux porteurs de la flèche était complètement fissuré. Il était temps d’agir !
Après avoir ceinturé les 8 poteaux, le poteau fissuré a été remplacé. Et les poutres les plus vétustes ont été remplacées par près de 10 mètres cubes de poutres neuves ! Quant à la base de la flèche, il y avait un risque réel d’effondrement ! « Quand on pense que nous marchions dessus il y a encore quelques mois. Rétrospectivement, on s’est fait peur ! » expliquait l’architecte Pierre Weiler en février 2011. « On s’attendait à des travaux compliqués, mais on ne s’attendait pas à un tel état d’altération. »
La toiture n’avait pas été refaite depuis 90 ans. Elle avait résisté à l’usure du temps, aux intempéries, à la seconde guerre mondiale. Après une telle période de temps, les travaux de restauration de la toiture s’imposaient : la couverture en ardoises d’Angers présentait de nombreuses fuites (à cause d’une disparition d’une partie du faîtage), le zinc qui la compose avait disparu en plusieurs points et de nombreux crochets de fixation étaient cassés. Les travaux de restauration de la toiture se sont déroulés entre septembre 2011 et février 2012.